Textes Fondateurs
Confession de Foi de La Rochelle (1571) ............................. ici
Le 12 avril 1571 à La Rochelle, au cours du 7e synode national des Églises réformées de France, 32 personnalités protestantes, dont la reine de Navarre et le futur Henri IV, ratifient un document exposant la teneur de la foi réformée. Cet événement intervient dans le contexte des guerres de religion qui, depuis 1562, opposent catholiques et protestants au cours de violents affrontements entrecoupés de périodes de paix. Les quarante articles de foi de la Confession de foi, qui reprennent un texte rédigé en 1559 au cours du premier synode tenu à Paris, et s’inspirent largement de la théologie de Jean Calvin, entendent prouver que les huguenots sont bien des chrétiens, et asseoir les fondements communs des Églises réformées de France. (Hubert BOST)
En janvier 1934, 7.000 pasteurs luthériens regroupés autour de Martin Niemöller protestent contre l'introduction du « paragraphe aryen » actant la supériorité de la race allemande, acceptée par "l’Église Luthérienne Allemande", noyautées par les « Chrétiens allemands » proches du parti nazi. En mai 1934, ils se réunissent à Wuppertal, rejoints par les « Réformés » rassemblés autour de Karl Barth. Ils y adoptent la déclaration de Barmen, qui proclame que l'Église d'Allemagne n'est pas un « organisme d'État » et n'a d'autre fondement que la Parole de Dieu.
Les 16 et 17 septembre 1941 seize membres de l'Église réformée de France, pasteurs et laïcs responsables dans divers mouvements, rédigent un texte à l’image des 95 thèses de Luther, pour pousser l'Église Réformée de France à prendre position sur l'occupation et ses conséquences, notamment pour les juifs persécutés. Les thèses auront un grand retentissement au-delà des milieux protestants et seront diffusées par divers canaux clandestins (Témoignage Chrétien). Elles seront le premier acte de résistance spirituelle au nazisme d'un grand nombre de chrétiens en France, qui perdurera bien après la libération, pour de nouveaux combats.
Discours de Martin Luther King (1963) ....................................... ici
A la tête de la marche sur Washington le 28 août 1963, aux accents du negro spiritual « We shall overcom » repris à la tribune par Joan Baez et Joséphine Baker, Martin Luther King prononce son célèbre discours devant plus de 250 000 personnes rassemblées devant le mémorial Lincoln. Ce discours sera connu sous le nom de "I have a dream". Discours d’appel à la fin du régime de ségrégation, mais aussi à une fraternité entre blancs et noirs qui pourront alors chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : “ Enfin libres, enfin libres, grâces en soit rendues au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! ». A la suite de ce discours, il sera reçu par le Président John Fitzgerald Kennedy. Il obtiendra le prix Nobel de la paix en 1964.